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HISTOIRE GEOGRAPHIE CITOYENNETE

Evaluation - La guerre d'Algérie et les premières années d'indépendance - 3e

21 Avril 2014, 14:33pm

Publié par Aziz Sadki

 

DÉCOLONISATIONS ET INDÉPENDANCES

le cas de l'Algérie

évaluation

 

I/ CONNAISSANCES

 

1) Repère : donne les années de la phase principale de la décolonisation. (1 p)

2) Quel continent a lancé la décolonisation après 1945 ? Quel continent a suivi le mouvement ? (1 p)

3) La décolonisation s’est faite de deux façons : lesquelles (ne pas développer la réponse) ? (1 p)

4) Indique les dates (années) de l’indépendance de l’Inde et de la guerre d’Algérie. (1 p)

 

II. TRAVAIL SUR DOCUMENTS : LA GUERRE D’ALGÉRIE

Ferme Ameziane, à Constantine, principale ville de l’Est algérien, 1959, photographie reproduite dans © Claire Mauss-Copeaux, À travers le viseur, p. 101.

 

Photographie tirée de la collection d’un soldat français, Richard. D’après lui, elle lui a été donnée au moment des faits par un camarade. Il affirme qu’il n’était pas sur les lieux lorsqu’elle a été prise et qu’il ne souvient pas de l’identité des hommes présents sur la photographie.

 

L’historienne Claire Mauss-Copeaux transcrit les propos de Richard qu’elle a interviewé récemment et commente la scène.

 

« Bien qu'inscrite très précisément dans ma mémoire, bien que lue et relue, je découvre toujours cette image comme si c'était la première fois, comme si j'avais voulu l'oublier. Dans un paysage rural étrangement paisible, deux hommes sont debout dans un fossé plein d'eau, l'un, simplement vêtu d'un slip, l'autre, entièrement nu, squelettique, semble très affaibli et baisse la tête. Le premier tient le bras du second, prêt à le soutenir en cas de malaise. En observant plus attentivement celui qui est si décharné on remarque sa main droite gonflée et déformée et son poignet gauche strié de cicatrices blanchâtres. À gauche sur la berge, les dominant, deux hommes en uniforme rient. Celui qui est devant, en pointant son bâton vers le sexe du prisonnier, désigne l'objet de ses sarcasmes. Il impose à nouveau l'évidence de la nudité et de la faiblesse du détenu. Immédiatement d'autres images d'hommes décharnés et nus se superposent et le regard, prisonnier de l'image et de la mémoire, bute sans cesse sur l'horreur et l'humiliation. Un des soldats, en souriant au photographe, souligne la complicité qui les lie. L'image a bien été réalisée pour pérenniser la violence et inciter les compagnons qui la liront à s'en réjouir. Mais elle ne se réduit plus aujourd'hui à la célébration bestiale du plaisir mortifère de ceux qui écrasent, elle a été chargée d'un sens nouveau. Richard, en acceptant sa publication alors que l'époque est marquée par la révélation et la reconnaissance des violences militaires françaises en Algérie, lui confie implicitement une autre mission, celle de témoigner de ce qu'il a vu. La crainte de représailles pour avoir brisé le secret, évoquée par lui et par d'autres interviewés, subsiste mais elle a été surmontée. »

 

Claire Mauss-Copeaux, À travers le viseur. Algérie 1955-1962, Aedelsa, Lyon, 2003, p. 101.

 

Justifie tes réponses, en partant d’abord de l’analyse des documents.

1) Décris l’attitude des soldats français. (2 p)

2) Décris la situation des Algériens. (2 p)

3) Quelles conclusions en tires-tu sur les formes de violence de la guerre et les pratiques de l'armée française en Algérie ? (4 p)

 

III. PARAGRAPHE ARGUMENTÉ (8 p)

 

Aide-toi de la fiche méthode pour construire un paragraphe argumenté.

Dans un paragraphe argumenté d’une quinzaine de lignes, montre que la décolonisation de l’Algérie a été violente et que l’Algérie indépendante a vu la mise en place d’un État autoritaire avec un progrès économique et social réel quoique limité.

Ferme Ameziane, Constantine, Algérie, 1959 - cas de torture

Ferme Ameziane, Constantine, Algérie, 1959 - cas de torture

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Méthode pour construire un paragraphe - 3e

20 Avril 2014, 13:29pm

Publié par Aziz Sadki

POUR CONSTRUIRE ET REDIGER UN PARAGRAPHE

histoire - géographie - éducation civique - 4e et 3e

 

Introduction 

- Avant de commencer : je définis les termes du sujet et les relations entre eux.

- Je me demande ce que le sujet inclut (à traiter) et ce qu’il exclut (à ne pas traiter, car hors sujet)

- Je rédige l’introduction, en présentant le sens de la question à traiter, son intérêt, son domaine de définition, en annonçant le plan. Il faut préciser : les thèmes ; l’espace (territoire) ; le temps (en histoire notamment).

Je peux éventuellement la rédiger sous forme de question.

 

Préparation au brouillon

Je rassemble au brouillon toutes les idées, toutes les informations, toutes les connaissances qui me viennent à l’esprit ; les mots clés, les notions et le vocabulaire du sujet ; les repères essentiels du sujet (de temps, d’espace).

 

Je les classe en deux ou trois thèmes (idées forces) complémentaires qui forment mon développement en deux ou trois parties et je prépare un plan non rédigé. L’ordre des parties doit suivre un ordre logique de présentation et de démonstration. Par exemple sous la forme d’un plan chronologique (uniquement en histoire), d’un plan thématique ou d’un mélange des deux. Je peux faire un plan crescendo, classant les thèmes du « moins important » au plus important. Ou encore : arguments pour (thèse), arguments contre (antithèse), dépassement (synthèse, point de vue original : partie souvent difficile à faire).

 

A l’intérieur de chaque partie : je présente des idées (propositions essentielles), que je dois démontrer par des arguments (éléments de réponse permettant de démontrer une idée), en les appuyant sur des exemples biens choisis, parfois quelques dates ou quelques chiffres clés, une citation entre guillemets (« »).

 

La rédaction

Je rédige entièrement et directement sur la copie sans faire de rédaction au brouillon. Je peux par contre préparer une introduction et une conclusion rédigées au brouillon.

 

Je rédige en français correct, en respectant les règles de l’expression écrite (niveau de langue, grammaire, conjugaison, orthographe, construction des phrases).

 

J’aère le paragraphe : je passe une ligne après l’introduction, entre chaque partie et avant la conclusion.

Je ne retourne à la ligne qu’à la fin d’une partie.

 

Je fais des transitions en utilisant des connecteurs logiques (mais, tandis que, en revanche, de plus, en outre, cependant… premièrement, deuxièmement, d’abord, ensuite, enfin) etc. entre deux parties et si possible à l’intérieur de chaque partie.

 

Je n’utilise pas le « je » (première personne du singulier) et je ne donne pas mon avis personnel (sauf éventuellement en éducation civique). Je rédige le plus souvent au présent et parfois au passé.

J’évite les points de vue généraux, les banalités, les jugements de valeur. J’essaie d’être nuancé et j’évite les généralisations abusives.

J’essaie d’être rigoureux et précis, sans être touffus et confus.

 

Pour éviter le hors sujet

Toujours penser que chaque phrase doit répondre exactement au sujet précis (et rien d’autre).

Je dois éviter de donner des éléments qui ne correspondent pas au sujet : on ne doit pas étaler ses connaissances, mais répondre à un sujet précis de manière rigoureuse.

Toute phrase commence par une majuscule et se termine par un point. La ponctuation est essentielle.

Chaque phrase doit avoir un sens clair (la refaire si ce n’est pas le cas).

Les abréviations personnelles et le style télégraphique sont interdits.

          

Conclusion

Je fais un bilan (résultats de la démonstration) ; détails à éviter et ne pas ajouter ce qui a été oublié.

C’est une réponse exacte à l’introduction.

On peut ouvrir le sujet, sur un thème voisin, la période qui suit etc.

 

Aziz Sadki - 2014

 

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