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HISTOIRE GEOGRAPHIE CITOYENNETE

La Seconde guerre mondiale - 3e - 2010

29 Janvier 2010, 10:36am

Publié par histege

LA SECONDE GUERRE MONDIALE

1939-1945

 

 

Première partie : LES PHASES DE LA GUERRE

 

1.  LES VICTOIRES DE L’AXE, 1939-1942

 

            Hitler envahit la Pologne le 1er septembre 1939. Le 3, la France et la Grande-Bretagne déclarent la guerre à l’Allemagne.

 

a. L'Allemagne prend l'offensive

 

            L’armée allemande (Werhmacht), bien préparée à la guerre, adopte une stratégie offensive, le Blitzkrieg (guerre éclair), qui combine l’attaque par les chars (Panzer) et l’aviation (Luftwaffe) pour percer le front. Les Alliés ont une stratégie défensive.

 

b. Les succès du Blitzkrieg

 

            La Pologne est écrasée en quelques jours par les Allemands. Elle est partagée en deux, car les Soviétiques viennent d’envahir l’est du pays. Hitler évite ainsi la guerre sur deux fronts.

            Sur le front Ouest, peu de choses pendant 9 mois (la “drôle de guerre”). Puis, la bataille de France commence le 10 mai 1940 : la Wehrmacht attaque par la Belgique, la Hollande, puis la France, en contournant la ligne Maginot. L’armée française est battue en cinq semaines. Les civils fuient vers le sud de la France. Le maréchal Pétain devient président du Conseil. Le 22 juin 1940, la France et l’Allemagne signent l'armistice à Rethondes.

            Débute alors la bataille d’Angleterre (combats entre aviations allemande et britannique, puis bombardements allemands). L’Angleterre résiste. Hitler se lance dans la bataille de l’Atlantique (guerre sous-marine pour empêcher les Américains de ravitailler l’Angleterre).

            Les Allemands font des campagnes en Méditerranée (conquête de la Grèce, Yougoslavie, attaques en Égypte). L’Afrika Korps (allemand) vient aider les Italiens en Libye.

            Le 22 juin 1941, débute l’invasion de l’URSS par les Allemands qui remportent des succès mais sont arrêtés par l’hiver.

 

c. La guerre dans le Pacifique

 

            Les Japonais continuent leurs conquêtes commencées en 1931. Le 7 décembre 1941, ils attaquent par surprise la base américaine de Pearl Harbor dans le Pacifique. Le lendemain, les États-Unis entrent en guerre.

 

            En 1942, la guerre est devenue mondiale et les deux grands théâtres de combat (Europe et Pacifique) sont bloqués.

 

2. LA VICTOIRE DES ALLIÉS, 1942-1945

 

a. Les tournants de la guerre

 

            1. Dès juin 1942, les États-Unis affirment leur supériorité navale à la bataille de Midway grâce à leurs porte-avions.

            2. Le débarquement allié en Afrique du Nord en novembre 1942 oblige les Allemands à quitter l’Afrique.

            3. Surtout, les troupes allemandes essuient leur plus grave défaite face aux Soviétiques à la bataille de Stalingrad (hiver 1942-1943).

            4. À partir de 1943, les civils allemands subissent les bombardements alliés.

 

b. La reconquête de l'Europe

 

            1. Sur le front Est, l’Armée rouge (véritable rouleau compresseur) repousse les Allemands et libère peu à peu les États d’Europe de l’Est, en y installant des régimes favorables aux communistes. Le 2 mai 1945, les Soviétiques prennent Berlin.

            2. En juillet 1943, les Alliés débarquent en Sicile et dans le reste de l’Italie. Mussolini est renversé et exécuté par des résistants italiens en 1945. L’Italie capitule en septembre 1943.

            3. La libération de l’Europe occidentale commence dès 1944 après le gigantesque débarquement des troupes alliées en Normandie le 6 juin 1944. Les Alliés, commandés par Eisenhower, sont aidés par la résistance française (sabotages de chemins de fer et de ponts). En août 1944 un second débarquement a lieu en Provence ; le 25 août Paris est libéré. Les troupes alliées progressent vers l’Est.

            Dès lors, le gouvernement de Vichy est dissout (Pétain fuit en Allemagne en octobre 1944). Le Gouvernement Provisoire de la République Française (G.P.R.F.), dirigé par le général de Gaulle,  est reconnu.

            Une contre-offensive allemande dans les Ardennes échoue en décembre 1944. Hitler se suicide le 30 avril. L’Allemagne capitule à Reims le 7 mai. Le 8 mai 1945, l’Allemagne capitule sans conditions à Berlin.

 

c. La bombe atomique met fin à la guerre du Pacifique

 

            Face à la résistance farouche des Japonais (suicide de kamikazes qui lancent leurs avions contre les porte-avions américains...), les Américains lancent deux bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki (août 1945). Le Japon capitule le 2 septembre 1945.

 

            Le rêve hitlérien d’un IIIe Reich de 1000 ans prend fin grâce à la guerre d’usure des Soviétiques et à la supériorité logistique des Américains (matériel, hommes, puissance économique des États-Unis).


2e partie à venir

IIIe partie : LA FRANCE ENTRE COLLABORATION ET RÉSISTANCE, 1940-1945

 

1. LE REGIME DE VICHY

 

a. Un régime né de la défaite

 

Discours de Pétain, 17 juin 1940

 

         « Français !

         J’assume à partir d’aujourd’hui la direction du gouvernement de la France. Sûr de l'affection de notre admirable armée, qui lutte avec un héroïsme digne de ses longues traditions militaires, contre un ennemi supérieur  en nombre et en armes ; sûr que par sa magnifique résistance, elle a rempli ses devoirs vis-à-vis de nos alliés ; sûr de l'appui des anciens   combattants que j'ai eu la fierté de commander, je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur. En ces heures douloureuses, je pense aux malheureux réfugiés qui, dans un dénuement extrême, sillonnent nos routes. [...]  

C'est le coeur serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser le combat. Je me suis adressé cette nuit à l'adversaire, pour lui demander s'il est prêt à rechercher avec nous, entre soldats, après la lutte et dans l'honneur, les moyens de mettre un terme aux hostilités.

Que tous les Français se groupent autour du gouvernement que je préside pendant ces dures épreuves et fassent taire leur angoisse pour n'écouter que leur foi dans le destin de la patrie. »

 

         Pétain, nouveau chef du gouvernement, propose un armistice avec l’Allemagne, signé le 22 juin 1940 : la France est divisée en deux zones, occupée au Nord et libre au Sud, séparées par une ligne de démarcation. L’Alsace et la Moselle redeviennent allemandes.

         Le 10 juillet 1940, Pétain obtient les pleins pouvoirs et remplace la IIIe république par l’Etat français (régime de Vichy).

 

b. Un régime réactionnaire

 

         Pétain mène une politique de retour aux valeurs du passé, appelé Révolution nationale :

         - lutte contre le socialisme (réaction contre le Front populaire) et la démocratie libérale

         - retour à une France rurale (hostilité à la France des villes et de l’industrie), voir la devise Travail (terre), Famille (natalité), Patrie (nationalisme)

         - encadrement de la population dans des chantiers de jeunesse et des corporations qui remplacent les syndicats

         - contrôle de l’information et suppression des partis politiques

         - culte de la personnalité pour Pétain.

 

c. La collaboration  avec l’Allemagne

 

         La collaboration d’Etat : lors de l’entrevue de Montoire en octobre 1940 avec Hitler, Pétain et son premier ministre, Laval décident de collaborer avec l’Allemagne.

 

Extrait du statut des Juifs (octobre 1940)

 

« Nous, Maréchal de France, chef de l'État français, décrétons :

Article 1. Est regardé comme Juif toute personne issue de trois grands-parents de race juive [...].

Article 2. L'accès et l'exercice des fonctions publiques et mandats énumérés ci-après sont interdits aux Juifs : Chef de l'État, membre du gouvernement [...] ; fonctionnaires de tous grades attachés aux services de police; membres des corps enseignants; officiers et sous-officiers des armées.

Article 5. Les Juifs ne pourront exercer l'une quelconque des professions suivantes: directeurs, administrateurs, gérants, rédacteurs de journaux, revues et périodiques [...], metteurs en scène, entrepreneurs de spectacles [...] ; gérants de toutes entreprises se rapportant à la radiodiffusion.

Fait à Vichy, 3 octobre 1940. »

 

         Le gouvernement met en place rapidement une politique antisémite : antisémitisme d’Etat, sans que l’Allemagne ne le demande . En octobre 1940, un statut des Juifs les exclut de la société, notamment du gouvernement et de la fonction publique. Des rafles (arrestations massives) sont organisées (Vel’ d’Hiv’ le 16 juillet 1942). Les juifs sont internés dans le camp de Drancy, avant d’être envoyés dans les camps d’extermination en Pologne : au total 76 000 Juifs sont déportés (2 600 seulement survivront).

Les résistants et les communistes sont particulièrement pourchassés. Une vingtaine de camps d’internement regroupent les opposants (Gurs).

 

         Une minorité de civils français collabore activement avec l’Allemagne, notamment à travers :

         - la milice (civils armés), créée en 1943, pourchasse les communistes et les autres résistants.

         - la Légion des Volontaires Français (LVF) combat avec les Allemands contre les Russes.

 

         La collaboration est aussi économique :

   - 500 millions de francs par jour de frais d’occupation par jour + réquisitions

-         fournir de la main d’œuvre : en février 1943 est créé le STO (Service du Travail Obligatoire) en Allemagne.

-         des entreprises collaborent avec l’Allemagne.

 

         La Révolution nationale échoue car :

-         rationnement des produits, malnutrition et développement du marché noir.

-         les véritables collaborateurs sont une minorité

-         les Français sont surtout attentistes.

 

2. LA RESISTANCE

 

         En 1940, il y a peu de résistants.

 

L’appel du 18 juin 1940, général de Gaulle

 

« Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s’est mis en rapport avec l’ennemi pour cesser le combat. Certes, nous avons été, nous sommes submergés par la force mécanique terrestre et aérienne de l’ennemi. Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils sont aujourd'hui.  

Mais le dernier mot est-il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non ! Croyez-moi, moi qui vous en parle en connaissance de cause et qui vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.

Car la France n'est pas seule. Elle n'est pas seule. Elle a un vaste empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limite l'immense industrie des États-Unis. Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays [...].

Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et  les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver [...], j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi. Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas. Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la radio de Londres. »        

Discours du général de Gaulle radiodiffusé par la BBC.

 

Le 18 juin 1940, le général de Gaulle appelle les Français à la résistance depuis Londres et crée les Forces Françaises Libres (FFL), composés de soldats français en Angleterre et de troupes coloniales.

         L’invasion de l’URSS (1941) pousse les communistes à créer de nombreux réseaux de résistance : les Francs Tireurs Partisans (FTP).

         L’hostilité envers Vichy se développe quand les Allemands occupent la zone libre en 1942. En 1943, les jeunes qui fuient le STO gagnent le maquis (Glières, Vercors, en 1944).

         Envoyé par de Gaulle, Jean Moulin crée le Conseil National de la Résistance (CNR) en mai 1943, qui regroupe toutes les tendances politiques de la résistance et forme en 1944 les Forces Françaises de l’Intérieur (FFI).

         La résistance agit par la propagande (tracts, affiches, journaux), la collecte de renseignements, l’organisation d’évasions et de sabotages, l’exécution de collaborateurs et par la guérilla (embuscades). Les Allemands réagissent par des massacres (ex. : Oradour-sur-Glane en  juin 1944).

         La résistance ralentit les convois allemands et aide à libérer Paris et le Sud-Ouest de la France. Elle participe aux combats des Alliés.

         Mais, au total, les véritables résistants restent peu nombreux.

 

         Conclusion : dans un climat de guerre civile, la majorité des Français n’a choisi ni la collaboration, ni la résistance.


 

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842 - le serment de Strasbourg

22 Janvier 2010, 17:25pm

Publié par histege

LES SERMENTS DE STRASBOURG, 842

 


        
Historien et homme de guerre, Nithard (mort vers 844), petit-fils de Charlemagne, a bien connu l’histoire de ses cousins, les fils de Louis le Pieux. S’exprimant en latin, il reproduit de mémoire et de manière exceptionnelle les serments de Louis le Germanique, en roman et de Charles le Chauve, en tudesque, prononcés le 14 février 842. La transcription de Nithard est le premier témoignage écrits conservé de ces deux langues, ancêtres respectifs du français et de l’allemand. Les deux frères font alliance contre l’aîné, Lothaire.

 

         « Louis, étant l’aîné, jura le premier [] ;

         Pro Deo amur et pro christian poblo et nostro commun salvament, d’ist di in avant, in quant Deus savir et podir me dunat, si salvarai eo cist meon fradre Karlo et in aiudha et in cadhuna cosa, si cum om per dreit son fradra salvar dift, in o quid il mi altresi fazet et ab Ludher nul plaid nunquam prindrai, qui, meon vol, cist meon fradre Karle in damno sit.

 

 

Lorsque Louis eut terminé, Charles répéta le même serment en langue tudesque :

         In Godes minna ind in thes christianes folches ind unser bedhero gehaltnissi, fon thesemo dage frammordes, so fram so mir Got geuuizci indi mahd furgibit, so haldih thesan minan bruodher, soso man mit rehtu sinan bruher scal, in thiu thaz er mig so sama duo, indi mit Ludheren in nohheiniu thing ne gegango, the, minan uuillon, imo ce scadhen uuerdhen.

 

Et le serment que prononça chaque nation dans sa propre langue est ainsi conçu en langue romane :

         Si Lodhuuigs sagrament que son fradre Karlo jurat conservat et Karlus, meos sendra, de suo part non l’ostanit, si io returnar non l’int pois, ne io ne neuls cui eo returnar int pois, in nulla aiudha contra Lodhuuuig nun li iu er.

 

Et en langue tudesque :

         Oba Karl then eid then er sinemo bruodher Ludhuuuige gesuor geleistit, indi Ludhuuuig, min herro, then er imo gesuor forbrihchit, ob ih inan es iruuenden ne mag, noh ih noh thero nohhein, then ih es iruuenden mag, uuidhar Karle imo ce follusti ne uuirdhit.»

     « Louis, étant l’aîné, jura le premier [] ;

Pour l’amour de Dieu et pour le peuple chrétien et notre salut commun, à partir d’aujourd’hui, en tant que Dieu me donnera savoir et pouvoir, je secourrai ce mien frère Charles par mon aide et en toute chose, comme on doit secourir son frère, selon l’équité, à condition qu’il fasse de même pour moi, et je ne tiendrai jamais avec Lothaire aucun plaid qui, de ma volonté, puisse être dommageable à mon frère Charles.

Lorsque Louis eut terminé, Charles répéta le même serment en langue tudesque :

         Pour l’amour de Dieu et pour le salut du peuple chrétien et notre salut à tous deux, à partir de ce jour dorénavant, autant que Dieu m’en donnera savoir et pouvoir, je secourrai ce mien frère, comme on doit selon l’équité secourir son frère, à condition qu’il en fasse autant pour moi, et je n’entrerai avec Lothaire en aucun arrangement qui, de ma volonté, puisse lui être dommageable.

    Et le serment que prononça chaque nation dans sa propre langue est ainsi conçu en langue romane :

         Si Louis observe le serment qu’il jure à son frère Charles et que Charles, mon seigneur, de son côté, ne le maintient pas, si je ne puis l’en détourner, ni moi ni aucun de ceux que j’en pourrai détourner, nous ne lui serons d’aucune aide contre Louis.

    Et en langue tudesque :

Si Charles observe le serment qu’il a juré à son frère Louis et que Louis, mon seigneur, rompt celui qu’il lui a juré, si je ne puis l’en détourner, ni moi ni aucun de ceux que j’en pourrai détourner, nous ne lui prêterons aucune aide contre Charles.

 

Nithard, Histoire des fils de Louis le Pieux,

édition et traduction par P. Lauer,

Paris, Les Belles Lettres, 1964, p. 105-109.

 

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Le Maghreb - 5e - 2010

22 Janvier 2010, 11:08am

Publié par histege

LE MAGHREB

 

chap 11 p 208-225

 

         Maghreb = « l’Ouest », « l’Occident » en arabe.

 

I. TROIS ETATS ARABO-BERBERES ET MUSULMANS, SOUS INFLUENCE CULTURELLE EUROPEENNE

 

Le Maghreb est l’espace compris entre :

- la Méditerranée et l’Europe au Nord

- l’océan Atlantique à l’Ouest

- le Sahara au Sud.

C’est le Nord-Ouest de l’Afrique. Donc, le Maghreb a un double caractère africain et méditerranéen.

 

Les plus anciens habitants de l’Afrique du Nord sont les Berbères, qui possèdent une langue et une culture propres. La majorité était de religion berbère, une minorité juive ou chrétienne. Les Arabes font la conquête du pays au VIIe siècle, ce qui entraîne sur plusieurs siècles :

- l’islamisation des habitants, sauf des juifs

- l’arabisation de la majorité des habitants. Une partie demeure berbère.

 

La France commence la conquête du Maghreb à partir de 1830 :

- 1830-1880 : conquête de l’Algérie (1/3 des Algériens disparaissent à la suite de la guerre, de la famine ou de maladies)

- 1881 : conquête de la Tunisie

- 1912 : conquête du Maroc (une partie est déjà espagnole).

La colonisation française dure environ 130 ans en Algérie, 70 ans en Tunisie, 40 ans au Maroc. La Tunisie et le Maroc redeviennent indépendants en 1956, tandis que l’Algérie ne l’est qu’à la suite d’une guerre de libération (1954-1962).

Conséquence : la langue et la culture françaises marquent profondément le Maghreb (ainsi, l’Algérie est le deuxième pays francophone du monde).

 

À l’arrivée, le Maghreb a trois cultures : berbère, arabe (dominante) et française.

 

Rq : le Grand Maghreb réunit, en plus de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie, deux autres États : Libye et Mauritanie.

 

II. UN ESPACE ATTIRE PAR LE LITTORAL

 

 

PAYSAGES

POPULATION

ACTIVITES HUMAINES

LITTORAL

Montagnes avec plaines étroites ; humidité suffisante ; forêt méditerranéenne

Sédentaires ; densité forte ; villages et villes importantes

Agriculture mécanisée ;

industries, surtout portuaires : raffineries de pétrole et de gaz, phosphates…

Tourisme balnéaire

INTERIEUR

Montagnes et plateaux ;

végétation plus rare avec début de l’aridité

Sédentaires (villages et petites villes) et des semi-nomades ; densité moyenne

Agriculture traditionnelle (vivrière) ;

quelques villes : un peu d’industries, de services et de tourisme ;

gisements de phosphates

DESERT

Plateaux couverts d’ergs (dunes) ou de regs (cailloux) ; humidité très faible ; steppe en bordure de désert.

Nomades (ex : Touaregs) ;

quelques sédentaires dans les oasis ;

densité faible.

Un peu de commerce (caravanes), d’élevage ; agriculture d’oasis ;

gisements de pétrole et de gaz.

 

         Le Maghreb est organisé en 3 espaces complémentaires : le désert (pétrole et gaz : hydrocarbures) et l’intérieur (phosphates) fournissent les matières premières qui sont transformées dans les ports du littoral. Le littoral est le cœur du Maghreb : population, villes et activités économiques.

 

III. UN ESPACE TOURNE VERS L’EUROPE

 

Questions p 217 :

1)      L’État d’Europe où vivent le plus de Maghrébins est la France (en raison de liens historiques : colonisation et francophonie).

2)      De nombreux Marocains veulent émigrer en Europe pour fuir des conditions économiques difficiles et dans l’espoir de trouver du travail en Europe.

3)      Les frontières de l’Europe sont fermées aux Maghrébins depuis 1974 (avec des exceptions : regroupement familial, quelques exilés politiques). Ce qui rend l’immigration forcément illégale : clandestins.

4)      Le principal partenaire commercial du Maghreb est l’Union européenne (66 % des importations, 51 % des exportations). Rq : il faut additionner la part de la France et des autres États de l’Union européenne. La part des Etats-Unis augmente.

5)      Les marchandises exportées sont le pétrole et le gaz naturel (hydrocarbures : Algérie) et du textile (Maroc et Tunisie – la concurrence de la Chine est vive). Les services fournis sont principalement le tourisme balnéaire et le tourisme culturel (villes au Maroc et en Tunisie).

6)      Les marchandises importées consistent principalement en produits industriels et agricoles.

7)      Les éléments qui peuvent attirer les touristes sont la mer, la plage et le soleil ainsi que les équipements d’une station balnéaire.

8)     Le Maghreb dépend économiquement de l’Union européenne car les importations coûtent plus cher que les exportations. Sa balance commerciale est donc déficitaire avec l’Union européenne ; d’où l’endettement.

9)     Les liens humains entre le Maghreb et l’Union européenne sont forts :

-         historiques : colonisation

-         commerciaux

-         migratoires : exemple 2.3 millions de Maghrébins en France

-         touristiques : de nombreux Européens vont au Maroc et en Tunisie.

 

Bilan : le Maghreb est une des deux régions les plus riches d’Afrique. Mais, il a une richesse moyenne au niveau mondial. Il est voisin de l’Europe (la Méditerranée n’est pas un obstacle), qui est une des régions les plus riches du monde. L’Europe est le centre et le Maghreb sa périphérie Sud.

 

Vocabulaire :

-         émigration : départ de personnes pour un territoire extérieur

-         immigration : arrivée de personnes venant d’un territoire extérieur

-         exportation : vente de marchandises à l’étranger

-         importations : achat de marchandises venant de l’étranger

-         hydrocarbures : pétrole et gaz

-         balance commerciale : différence de coût entre les exportations et les importations.

 

IV. UNE SOCIETE EN TRANSFORMATION RAPIDE

 

La population du Maghreb augmente rapidement (multipliée par 3 depuis 1950) : 78 millions d’habitants en 2010 (Algérie : 35, Maroc : 32 et Tunisie : 10). Les paysans quittent massivement la campagne pour les villes (exode rural). Aujourd’hui, la majorité des Maghrébins sont des citadins.

Pyramide des âges : graphique qui représente la répartition par âge et par sexe d’une population.

Ce sont des populations jeunes : 1/3 des Marocains ont moins de 15 ans.

 

Cela entraîne des problèmes, onéreux pour les États : 

- de scolarisation

- de santé

- de logement

- de chômage massif

- des risques d’explosion sociale (émeutes…). 

 

         Il reste des tensions :

- ethniques : les Berbères réclament l’égalité culturelle et politique avec les Arabes.

- sociales : risques d’explosion sociale (émeutes de la faim…)

- politiques : trois groupes sont en concurrence :

w pouvoirs autoritaires (armée, bourgeoisie), malgré des tentatives de démocratisation limitées

w islamistes (extrémistes musulmans)

w démocrates.

En Algérie, la guerre civile (entre les islamistes et le pouvoir) a fait 130 000 morts. Au Maroc et en Tunisie, il y a quelques attentats.

 

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Espace monde, hommes et flux - 3e - 2010

20 Janvier 2010, 18:31pm

Publié par histege

L’ESPACE MONDE

échanges et mobilité des hommes

 

Objectifs :

- étudier la notion de flux

- les échanges de marchandises et la mobilité des hommes modifient l'organisation de l'espace mondial

 

I. LES FLUX ORGANISENT L’ESPACE MONDIAL

 

         Flux = circulation de marchandises, capitaux, informations et personnes. (Il a un point de départ, un trajet et une destination.)

 

         Les flux ont connu une véritable explosion depuis 1945, qui s’explique par la baisse des droits de douane, des coûts du transport et, de manière générale, par l’adoption du libre-échange (économie de marché), c’est-à-dire la libre circulation des marchandises, des services et des capitaux, par la plupart des États. L’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) organise les échanges mondiaux. Baisse des droits de douane et des coûts du transport.

         Les 2/3 des produits échangés sont des produits manufacturés (fabriqués industriellement). 3/4 par voie maritime. Mais, les 3/4 du fret (transport de marchandises) ont lieu entre les États de la Triade. Il y a donc une très grande inégalité entre l’hémisphère Nord et l’hémisphère Sud.

         Des hommes de plus en plus mobiles : migrations de travail (surtout des États pauvres du Sud vers les États riches du Nord), migrations politiques (pour fuir les conflits) et explosion des flux de tourisme (surtout entre les États riches). En règle générale, les riches circulent beaucoup plus facilement que les pauvres (la richesse a une grande vitesse de circulation, tandis que la pauvreté est tenue dans l’inertie).

 

II. LES FLUX MODIFIENT LES ESPACES

 

         Pôle = centre d’attraction vers lequel convergent des flux.

         Réseau = ensemble structuré par des pôles (ou nœuds) et regroupant des points connectés par des liens.

 

         L’espace monde est de plus en plus en réduit et unifié par les flux. Il est mis en réseau : rapidité de transport de marchandises et d’hommes (avion...), instantanéité de la circulation de capitaux et d’informations (communication électronique, satellite, internet...) et, partout, les hommes consomment de plus en plus les mêmes produits. On parle parfois de “village planétaire”.

         Ce sont surtout les entreprises (produits, délocalisations...), mais aussi les métropoles et les États (ouverture des frontières, lois commerciales) et qui produisent ces flux. Mais des pôles dominants organisent ces flux et se développent grâce à eux, notamment les façades océaniques et les régions urbaines (mégalopoles américaine, japonaise, européenne).

         Les frontières ne sont plus un obstacle pour la circulation des marchandises et des capitaux (notamment dans l’Union européenne et l’ALENA), mais elles sont encore utilisées pour empêcher la circulation des hommes (notamment des États du Sud vers les États du Nord).

 

III. LES FLUX MODIFIENT LES HIERARCHIES

 

         Les flux enrichissent et renforcent les régions qui les produisent (gains en devises, capitaux, emplois, infrastructures, urbanisation...). Parfois certains États pauvres en tirent quelque profit (ouverture au commerce, tourisme, médicaments).

         Mais, les flux aggravent ou créent les inégalités :

         - Les États du Sud empruntent des devises aux prix fixés par les pays du Nord. Résultat, ils s’endettent et deviennent encore plus dépendants.

         - À l’intérieur des États : entre les régions littorales et urbaines et les régions en marge des flux ; entre les catégories sociales : certains s’enrichissent incroyablement quand d’autres sont appauvris par la concurrence de la mondialisation.

         Au nom du libéralisme, les États laissent de plus en plus de liberté aux entreprises. Ainsi, certaines multinationales sont plus puissantes que des États. Les États de la Triade gardent encore un contrôle sur les échanges (parfois protectionnisme : quotas d’immigration aux États-Unis, protection de certains produits dans l’Union Européenne).

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65e anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz

15 Janvier 2010, 10:48am

Publié par histege

65e ANNIVERSAIRE DE LA LIBERATION

DU CAMP D'AUSCHWITZ-BIRKENAU (POLOGNE)



Une cérémonie est organisée à Nyons :

mercredi 27 janvier 2010

à 11 h 15

au Square des Recollets

 

Tous les élèves sont invités à honorer la cérémonie de leur présence. Leurs parents également.

 

 

SN853410.JPG  Mémorial de la Shoah à Boston (Etats-Unis).

Source : A. Sadki 2008

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Monde grec - évaluation - correction - 2010

15 Janvier 2010, 10:35am

Publié par histege

LE MONDE GREC

CORRECTION DE L’EVALUATION

 

 

Pour consulter le sujet : Le monde grec - évaluation 2010 - sujet  

 

 

1)     Les deux peuples qui se sont installés en Grèce sont d’abord les Achéens, puis les Doriens.

 

2)     Les Grecs se désignent eux-mêmes du nom d’ « Hellènes ». Ils désignent les étrangers sous le nom de « barbares ».

 

3)     Les Grecs ne forment pas un seul État, mais une multitude de petits États, appelés cités (au nombre de 1200 environ).

 

4)     La cité grecque est formée :

-         d’une ville (entourée de remparts), comportant généralement une ville haute (acropole) et une ville basse

-         d’une campagne cultivée et d’un territoire non cultivé

-         et souvent d’un littoral avec un port.

 

5)      

a) La Pythie est une prêtresse, porte-parole d’un dieu et desservant un temple.

 

b)     La Pythie parle au nom du dieu Apollon.

 

c)     La réponse à la question posée par les habitants est un oracle.

 

d)     Les habitants ont été poussés à partir par la sécheresse. C’est un châtiment provoqué par Apollon.

 

e)     Leur métropole de départ est l’île de Théra.

 

f)      La nouvelle cité fondée est une colonie, du nom de Cyrène (en Libye).

 

6)     Homère est un aède, un poète ambulant grec, réputé aveugle, qui a vécu vers 750 avant J.-C.

 

7)     Les deux grands chants qui sont attribués à Homère (mais, il n’en est pas le seul auteur) sont l’Iliade et L’Odyssée.

 

8)     Les deux peuples qui s’opposent lors de la guerre de Troie sont les Grecs (Achéens) et les Troyens. Achille est le principal héros des Grecs et Hector celui des Troyens. Les dieux soutiennent l’un ou l’autre camp et interviennent directement dans la guerre ; Zeus cherche à rester neutre. La principale qualité d’Ulysse est la ruse (ou l’intelligence ; le courage également).

 

9)     Les dieux ont des sentiments, des défauts et des qualités comme les hommes. Mais, ils surpassent ces derniers en puissance et sont immortels.

 

10) Un héros est soit un demi-dieu (né d’une divinité et d’un être humain) ou un auteur de grands exploits (fondateur ou protecteur d’une cité). Héraklès est le héros le plus populaire chez les Grecs.

 

11) Les jeux olympiques sont dédiés à Zeus et à sa femme Héra. Les athlètes pratiquent le pugilat, le lancer de javelot, la course de char… Ce sont des jeux panhelléniques car tous les Grecs, quelle que soit leur cité, peuvent y participer (à l’exclusion donc des barbares).

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Allemagne nazie 1933-1933 - évaluation - correction - 3e - 2010

14 Janvier 2010, 00:39am

Publié par histege

L'ALLEMAGNE NAZIE (1933-1939)

CORRECTION DE L’ÉVALUATION

 

 

Questions

 

Document 1

1. Hitler est au pouvoir depuis 1933. Il dirige le parti nazi (NSDAP).

2. Deux mesures antisémites : l'interdiction pour un juif d'épouser un non-juif ; l'interdiction pour un juif de diriger une entreprise.

3. L'État soumet la jeunesse en nazifiant l'enseignement et en l'obligeant à faire partie de la jeunesse hitlérienne.

 

Document 2

1. Les dépenses de l'État augmentent fortement puisqu'elles passent de 7224 millions de Reichsmarks à 21026 millions de Reichsmarks. Elles sont multipliées par trois. En 1933, le principal poste de dépense est le domaine des transports et en 1938 : l'armement.

2. Les conséquences sont l’augmentation de la production industrielle et la quasi-disparition du chômage.

 

Document 3

1. La Rhénanie est démilitarisée depuis le traité de Versailles de manière à créer une zone-tampon entre la France et l'Allemagne.

2. Les territoires annexés en 1938 sont l'Autriche et les Sudètes (une région de la Tchécoslovaquie).

3. Hitler attaque la Pologne en septembre 1939.

 

Documents 1 à 3

1. Le réarmement permet à Hitler de mener une politique de conquête.

2. L'embrigadement de la population (avec l’énervement du sentiment antisémite) et la baisse rapide du chômage permettent à Hitler d'avoir l'adhésion de nombreux Allemands.

 

Paragraphe argumenté

 

    Hitler devient chancelier en 1933. Il met rapidement en place un nouveau régime, dictatorial et totalitaire, qui lui permet d’engager une politique de conquête.

    Le régime nazi est totalitaire. Les opposants sont emprisonnés, la presse est censurée, la jeunesse est soumise. L'enseignement est nazifié : les Juifs sont chassés de l'enseignement et les professeurs doivent prêter serment de fidélité à Hitler ; les manuels scolaires sont réécrits en fonction de la doctrine nazie. En dehors de l'école, les enfants doivent appartenir à la Hitlerjugend. On les éduque «sur le plan physique, intellectuel et moral dans l'esprit du national-socialisme». Le régime est aussi antisémite. Les lois de Nuremberg de 1935 interdisent les mariages entre juifs et non-juifs ; les juifs sont chassés de l'administration et, en 1938, ils ne peuvent plus diriger d’entreprise.

    Dès son avènement, Hitler accroît les commandes d'armement. Ainsi les investissements dans ce domaine de l'armement passent de 730 millions de Reichsmarks en 1933 à 15500 millions de Reichsmarks en 1938 pour devenir ainsi le premier poste de dépense, loin devant les investissements dans le domaine des transports. Cela lui permet de résoudre la crise. Avec ces dépenses, la production industrielle est relancée et le chômage diminue : ainsi, l'Allemagne qui avait 5,6 millions de chômeurs en 1932 n'en a plus que 38000 en 1939.

    Le réarmement permet à Hitler de se lancer dans une politique de conquêtes territoriales. Faisant fi de l’obstacle du traité de Versailles, il remilitarise la Rhénanie en 1936. Il annexe l'Autriche (c'est l'Anchluss, la « réunification »), puis les Sudètes et enfin la Bohême-Moravie aux dépens de la Tchécoslovaquie, sans que les puissances démocratiques ne réagissent.

    Quand elle attaque la Pologne en septembre 1939, l'Allemagne est redevenue une grande puissance, armée d’une nouvelle idéologie. Commence alors la Deuxième guerre mondiale.

 

Remarques

 

r Il est préférable de s’exprimer au présent de l’indicatif (éventuellement au passé).

 

r L’introduction et la conclusion doivent rester générales : il ne faut pas entrer dans des précisions, qu’il faut renvoyer au développement. L’introduction pose particulièrement problème dans de nombreuses copies : comment se met en place l’Allemagne nazie ? Quels sont ses principaux caractères ? Quelles en sont les conséquences en matière de politique extérieure ?

 

r Les réponses doivent être d’abord recherchées dans les documents proposés. Exemple : la soumission de la jeunesse, en faisant usage du document 1.

 

r La paraphrase doit être bannie : recopier le texte sans l’expliquer de manière personnelle.

 

r Citer brutalement des extraits de documents sans aucune présentation ou explication ne peut être une réponse suffisante.

 

r Il n’est pas possible d’écrire « sang allemand » sans les guillemets. Le sang n’a aucune nationalité (même si, l’expression est parfois prise au figuré). De plus, la plupart des juifs vivant en Allemagne étaient de nationalité allemande. La nationalité leur est retirée par les nazis au pouvoir.

 

r Le sens du mot « antisémite » n’est pas toujours connu : il s’agit de l’hostilité à l’égard des juifs.

 

r L’industrie n’augmente pas, mais il convient d’écrire : la production industrielle augmente. De même, ce n’est guère intéressant d’écrire que celle-ci évolue fortement, sans préciser le sens de cette évolution (augmentation, diminution, stagnation…) et son caractère (fortement, faiblement…).

 

r La Rhénanie ne peut être annexée par l’Allemagne : c’est un territoire allemand, mais démilitarisé par le traité de Versailles (1919) ; de plus, sa partie principale, la Ruhr est occupée par les Français depuis 1923. Tout cela perdure jusqu’en 1936, date où Hitler reprend le contrôle de la région et la remilitarise.

 

r Il convient souvent de suivre l’ordre des événements (chronologie), notamment pour la politique de conquêtes. Ex : il ne faut pas parler d’abord de l’attaque contre la Pologne (1939) avant l’annexion de l’Autriche (1938)…

 

r Les Sudètes et la Bohême-Moravie sont des régions de la Tchécoslovaquie. Elles ne sont pas annexées par Hitler au même moment. Vienne et Prague sont respectivement les capitales de l’Autriche et de la Tchécoslovaquie. Les Sudètes ont pour langue maternelle l’allemand, mais sont de nationalité tchécoslovaque.

 

r L’essentiel du paragraphe doit être nourri par les informations essentielles tirées de tous les documents. Il faut ajouter des éléments tirés de la leçon ou de connaissances personnelles et insérés au bon endroit.

 

r Dans certains cas, il faut revoir l’ordre des parties, selon un enchaînement logique. Exemple : la mise en place du contrôle sur la société, l’exacerbation du sentiment antisémite, la politique de grands travaux et le réarmement permettent l’adhésion de nombreux Allemands au nazisme, en résorbant la crise économique. Le réarmement et l’investissement dans les transports préparent la politique de conquête et la grande guerre.

 

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Nyons - Du local au global - 2010

11 Janvier 2010, 15:26pm

Publié par histege

NYONS - DU LOCAL AU GLOBAL

 

I. NYONS - ÉTUDE DE PAYSAGE

 

  NYONS, vue du col du Pontias

1) Je définis le type de document

 
Quelle est la nature du document ?

Une photographie. 

2) Je localise le paysage étudié

 

Où se situe le paysage ? Indique, sans te documenter, le lieu précis, la région, l’État et le sous-continent.

Nyons, dans la région Rhône-Alpes, en France et en Europe.

 
Où se trouve le Nord ?

En direction du bas de la photographie.


 
3) Je précise la nature de la photographie

 
En quelle saison et en quel moment de la journée a eu lieu la prise de vue ?

 

Fin de l'été. Vendredi 4 septembre 2009 à 17 h 30 (fin d'après-midi). Indice : l'ombre portée en direction du Nord-Est. 

De quel endroit est prise la photographie ?

La photographie est prise d'une hauteur, juste sous le col du Pontias.

 

Quel est l’axe de la prise de vue ?

C'est une vue plongeante (oblique), prise depuis une hauteur. 

4) Je distingue les plans de la photographie

 
Combien de plans peux-tu repérer sur la photographie ?

On distingue 4 plans, non compris l'horizon (ciel). On fera abstraction de l'arbre au premier plan.

 

Trace au crayon de papier les limites entre les différents plans (après vérification, il faut repasser au feutre noir).


College-Barjavel---plans-6e.jpg 


5) J’identifie les éléments naturels du paysage, plan par plan.

 

6) J’identifie les éléments humains du paysage, plan par plan.

  


II. NYONS - ÉTUDE TOPOGRAPHIQUE ET HUMAINE


Supports : carte topographique IGN au 1/25 000e et site internet Géoportail


 
 
Légende

Légende IGN 1 infos topographiques  Légende IGN 1 infos touristiques

1) J’observe le secteur topographique de Nyons


a) Que signifie une échelle au 1/25 000 ? C’est une représentation graphique qui réduit la réalité d’un espace :
1 cm sur la carte correspond à 25 000 cm, c’est-à-dire 250 m sur le terrain.

b)     Quelle est la distance entre deux courbes de niveau (elle est en général toujours la même : équidistance) ? 10 m (parfois 5 m en haute montagne).

c)     Quelle est la distance entre le rond-point d’Aubres et le hameau de Saint-Vincent ?

     sur la carte : 31 cm ; sur le terrain : 31 × 250 m = 7 750 m, c’est-à-dire 7.8 km.

d)     Quel est le point culminant ? nom : Garde Grosse (montagne d’Essaillon) ; altitude : 944 m (moyenne montagne).

e)     Quel est le point le plus bas ? nom : la Draye du Moulin ; altitude : 220 m.

Quels grands types d’espaces puis-je identifier ?

- espace naturel : montagne

- espace humanisé :

-> espace rural : campagne

-> espace urbanisé : ville

    

2) J’observe l’espace naturel et semi-naturel


a) Quels sont les principales formes de relief ?

- montagne (de Vaux et d’Essaillon) ; col (du Pontias).

   - collines (bas de la montagne de Vaux)

   - terrasse alluviale (petite plaine des Antignans, légèrement inclinée, correspondant au bas de versant de la rive droite de l’Eygues)
   - replat (Saint-Rimbert ; partie relativement plane, assez disséquée, mais en altitude)
    - vallée (de l’Eygues), avec une gorge qui correspond à une cluse (la rivière qui préexistait a progressivement creusé le sol à mesure que se formaient les chaînons du plissement alpin, qu’elle coupe de manière transversale). L’Eygues a formé également une autre cluse en amont, à hauteur d’Aubres.


b) Comment s’organise le réseau hydrographique ?

structuré par la rivière l’Eygues, qui s’écoule du Nord-Est en direction du Sud-Est (pour se jeter dans le Rhône). Elle a pour affluents (secteur de Nyons) les cours d’eau suivants : Rieu, Sauve et Coriançon. Le bassin-versant de l’Eygues recueille les eaux de ruissellement, provenant les précipitations et la fonte des neiges (au printemps) : régime nivo-pluvial.

Quel est le dénivelé entre le cours supérieur et le cours inférieur du cours d’eau principal (dans les limites de la carte) ? 50 à 60 m (on passe de 280 à 220-230 mètres).


c) Quels sont les types de végétation dominants ? (J’utilise également le calque Corinne sur le site de Géoportail)

- feuillus (chênes…) et quelques conifères : naturel

- vergers (plantations d’oliviers, abricotiers et cerisiers) et de la vigne : plantés par l’homme.

 

3) J’observe l’espace rural


        
a) Quel type d’habitat rencontre-t-on ?

- peu d’habitat groupé, sous forme de villages (Aubres) et de hameaux (Saint Rimbert, Les Estangs)

- surtout de l’habitat dispersé : mas (fermes) et villas isolés.

 
St-Rimbert - hameau et habitat dispersé
Hameau de Saint-Rimbert avec habitat dispersé
constitué de mas et de villas (symbolisés par des
carrés ou des rectangles noirs).

b) Quels sont les différents espaces ruraux ?

- bois de feuillus

       - vergers : plantations d’oliviers, d’abricotiers et de cerisiers

Plantation d'oliviersUne plantation (symbolisée par de
petits ronds disposés en damier) d'oliviers
 au milieu de bois de feuillus (autres
petits ronds plus espacés sur fond vert).


- vigne : Côtes-du-Rhône et Côteau des Baronnies.
 


Les Estangs - hameau et parcellaire irrégulier
Le hameau des Estangs : des vignes (symbolisées
par des ceps), quelques oliviers, de la polyculture
(en blanc), un bois. Le parcellaire (traits noirs) est
irrégulier.
    

     c) Quelles sont les atouts et les contraintes de ces espaces ruraux ?
- atouts : douceur du climat méditerranéen, fort ensoleillement, étagement de la végétation (orientation vers le sud), sols calcaires, favorables aux oliviers et surtout à la vigne

- contraintes : déclivité (montagnes : pentes) et pauvreté des sols, risque de sécheresse : ne permet pas la culture des céréales. L’altitude, encore peu élevée, ne permet pas non plus de créer une station de ski.

 

     d) Comment l’espace rural est-il organisé ? L’espace rural est organisé autour d’un centre, Nyons (ancien bourg, devenu une ville) et de terroirs (zones cultivées) complexes en périphérie : parcelles irrégulières, parfois coupées de haies. Il n’y a pas de grands champs ouverts (openfield). L’agriculture mêle des restes de polyculture (association de plusieurs cultures dans une exploitation agricole ou une région donnée) traditionnelle à l’arboriculture et à la viticulture.

 
4) J’étudie l’espace urbanisé


    
a) Comment l’espace urbain est-il organisé ?

Il n’y a qu’une seule unité urbaine : Nyons (6700 habitants : le chiffre 6.7 se lit au-dessus du nom de Nyons sur la carte, exprimé en milliers d’habitants), avec un centre-ville et des quartiers périphériques. Rq : les autres unités urbaines, de taille équivalente, sont assez éloignées : Buis-les-Baronnies, Vaison-la-Romaine, Valréas, Dieulefit…

     b) Quels sont les différents types d’habitat ?

- habitat massé (centre) : dense

Vieux Nyons et son extension
Le Vieux-Nyons débouche à l'Ouest sur le
Pont roman. Il se prolonge au Nord par le
quartier des Forts. Il s'est ensuite étendu
autour de la Place de la Libération
(anciennement Champ de Mars : rond-point).
L'habitat massé est représenté par des aplats noirs.

 

- lotissements pavillonnaires réguliers avec quelques immeubles (Antignan) ou irréguliers
Deux types de lotissements - Nyons
Nyons a connu un doublement de sa population depuis les années 1960. L'extension principale s'est faite sur la terrasse des Antignans : l'habitat est de densité moyenne (il n'y a pas par exemple d'ilôts-blocs) et constitué de villas et de petits immeubles. La géométrie régulière du tracé des rues traduit une planifaction volontaire. La partie supérieure gauche montre un véritable lotissement pavillonaire plus dense et plus récent. L'aménagement s'observe également par l'implantation de deux supermarchés (Mag.), les seuls de la ville et d'une gendarmerie. 




- zone artisanale (Les Laurons).


Zone artisanale - Nyons
La zone d'activité des Laurons : les bâtiments dédiés
 à l'artisanat et à l'industrie sont représentés par des
hachures en grisé. L'aménagement routier, en particulier
la construction d'un troisième pont sur l'Eygues, améliore
la desserte routière de la zone d'activité et permet d'éviter la
 congestion du centre de Nyons. Les implantations se
poursuivent autour de la station de pompage (Les Laurons II).
    


c) Où se trouve le centre historique ? Qu’est-ce qui peut expliquer le choix d’un tel site ?

Le centre historique se trouve sur une colline au pied de la montagne de Vaux (rocher de Devès), à l’abri des inondations (de la rivière) et à l’entrée de la trouée de l’Eygues : Nyons contrôle le passage.

d) Quelles sont les contraintes qui limitent l’extension urbaine ?

L’Eygues et la montagne à l’Est font barrière.


e) En quelle direction s’est faite l’extension urbaine ? Pourquoi ?

L’extension s’est faite au Nord (collines) et à l’Ouest jusqu’à la Sauve, notamment en direction du Sud-Ouest. Elle ne rencontre pas d'obstacle, en particulier sur la terrasse des Antignans.

 

5) J’observe le réseau de communication

    
        
a) Quels sont les différents types de transports et de voies de communications ?

Un seul : transport routier. Rq : la ligne de chemin de fer se raccordant à Pierrelatte par Valréas avec Nyons pour terminus n’a fonctionné qu’un temps (1897-1954).

 

         b) Comment les communications structurent-elles l’espace ?

Le réseau de communication forme un Y : Nyons en est le point de convergence. Elles s’ouvrent en éventail sur la vallée du Rhône.

 

         c) Quelle est leur importance ?

C’est un axe d’importance secondaire : ce sont des départementales (D 94 : Bollène-Nyons, D 538 : Montélimar-Nyons-Gap), avec un rôle de communication infrarégionale ou interrégionale.

 

   d)     Quel rôle joue Nyons (situation) dans ce réseau ?

Nyons une porte d’entrée des Alpes : voie de pénétration (lente) à l’intérieur des Alpes du Sud et d’accès à la vallée du Rhône. Nyons est donc à l’écart des axes structurants et ne bénéficie pas de moyens de transports rapides, mais est branché sur l’axe principal français (Paris-Lyon-Marseille), qui n’est qu’à 50 km (canal du Rhône, autoroute A7, TGV), également un axe majeur de l’Ouest européen faisant communiquer l’Europe du Nord-Ouest et le bassin occidental de la Méditerranée.

 

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Voeux 2010

3 Janvier 2010, 11:34am

Publié par histege

voeux 2010

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