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HISTOIRE GEOGRAPHIE CITOYENNETE

Le monde de la chevalerie - 5e - 2010

21 Novembre 2010, 22:31pm

Publié par histege

LE MONDE DE LA CHEVALERIE

 

 

Comment devient-on chevalier ?

 

-         D’abord, le futur chevalier reçoit une éducation militaire. Dès l’âge de 7 ans, il s’entraîne à la cour du seigneur au combat à cheval, à la chasse… Ensuite, il devient écuyer sous la tutelle d’un chevalier qu’il accompagne et dont il porte l’écu (bouclier).

-         Vers l’âge de 18 ans, c’est l’adoubement : il est sacré chevalier par la cérémonie religieuse de l’adoubement.

Lire le texte.

 

«Le seigneur se baisse et lui chausse l'éperon droit, comme la coutume le voulait alors de qui adoubait un chevalier. Les écuyers sont nombreux tout autour : chacun se presse pour l'armer. Le seigneur prend l'épée, la lui ceint et lui donne l'accolade.

"En vous remettant l'épée, lui dit-il, je vous confère l'ordre de chevalerie, qui ne souffre aucune bassesse. Beau frère, souvenez-vous-en en cas qu'il vous faille combattre, si votre adversaire vaincu vous crie merci, je vous en prie, écoutez-le et ne le tuez pas sciemment. S'il vous arrive de trouver dans la détresse, faute de conseil, homme ou femme, soit dame, soit demoiselle, conseillez-les, si vous en voyez le moyen et si ce moyen est en votre pouvoir : vous ferez bien. Enfin, recommandation bien importante, allez volontiers à l'église prier le Créateur de toutes choses qu'il ait pitié de votre âme et qu'il vous garde dans le siècle comme son fidèle chrétien."

            Le seigneur alors fait sur lui le signe de la croix et, tenant la main levée, ajoute :          

            "Beau sire, que Dieu vous préserve et vous conduise! Vous êtes impatient de partir. Allez donc et adieu. "»

           

Chrétien de Troyes, Perceval, XIIe siècle.

 

-         le seigneur se baisse et lui chausse l’éperon droit

-         il lui remet une épée (ceinture) et les autres armes : longue lance en bois (pour faire tomber l’adversaire), cotte de mailles ou haubert , heaume (casque) à nasal, écu.

-          il lui donne l’accolade : la colée est un coup donné sur la nuque (col).

-         il lui confère l’ordre de la chevalerie : entrée dans la noblesse qui lui donne lui donne des devoirs :

o       combattre

o       pas de bassesse, épargner la vie de l’adversaire si ce dernier demande grâce

o       conseiller et aider les hommes et les femmes

o       prier à l’église et être un bon chrétien.

 

La vie du chevalier

 

         Il habite dans son château ou celui d’un seigneur plus puissant.

-         la guerre est la principale activité du chevalier et lui permet de s’enrichir en capturant des adversaires contre des rançons

-         organise des festins et des fêtes avec des troubadours, des jongleurs, des montreurs d’ours…

-         pratique la chasse, des jeux (ex : quintaine : panoplie accrochée à un arbre et qu’il doit décrocher en galopant ; béhour : mannequin bourré de paille qu’il doit transpercer avec sa lance), plus des tournois.

 

Les légendes des chevaliers

 

         Les chevaliers de la Table Ronde et Le Roman de Renart sont des récits.

 

         Les chevaliers de la Table ronde ou légendes arthuriennes. C’est l’histoire d’Arthur, un roi breton, avec des chevaliers assemblés autour de la Table ronde. En partie vrais, ces récits sont modifiés plus tard par l’Anglais Wace et le Français Chrétien de Troyes. Ce dernier a écrit Lancelot du Lac et Perceval le Gallois en présentant le monde féerique de la chevalerie. Il raconte aussi des histoires d’amour entre des chevaliers et leurs dames. Ils recherchent aussi le Graal.

         Quelques personnages : roi Arthur, reine Guenièvre, Merlin l’Enchanteur, fée Viviane, fée Morgane, Perceval, Gauvin, Lancelot, Galaad…

 

         Le Roman de Renart est un groupe de textes rédigés par une vingtaine d’auteurs et qui racontent les aventures d’un Renard très rusé, Goupil, dit félon, qui arrive à ridiculiser le roi. Les autres acteurs sont : Baucent le sanglier, Belin le mouton, Bernard l’âne, Brun l’ours, Chanteclerc le coq, Couart le lièvre, Ferrand le cheval, Grimbert le blaireau, Petit fouineur le putois, Tiécelin le corbeau, Tibert le chat, Tardif le limaçon, Noble le lion (c’est le roi) et Ysengrin le loup. Le but est de divertir les gens de ville et, à travers les animaux, de critiquer le monde des chevaliers.

 

Les chansons de geste : les poèmes relatant faits héroïques des personnages historiques légendaires.

 

La chasse à courre : la chasse qui consiste à poursuivre le gibier à cheval pour le tuer.

 

Le château fort

 

C’est une demeure féodale fortifiée et défendue par différents éléments architecturaux. Les premiers châteaux sont construits en bois : c’est une motte castrale.

Ensuite ils sont construits en pierre avec des tours carrées qui deviennent rondes avec le temps.

Elle sert à protéger le seigneur et sa famille ainsi que les paysans qui dépendent de lui.

 

La haute cour : c’est l’espace qui est réservé au seigneur et à sa famille.

On y trouve le donjon : c’est la tour la plus protégée. Au rez-de-chaussée il y a la cuisine, les entrepôts où sont conservées les marchandises.

Au 1er étage : il y a la salle seigneuriale avec la cheminée où se tiennent les repas et les festins

(les montreurs d’ours, jongleurs, troubadours, musiciens).

Mais c’est aussi là où on prend les décisions politiques et où on applique la justice.

La chapelle est souvent attenante à cette salle.

Au 2ème étage, c’est la chambre seigneuriale où dort toute la famille. On y accroche des tapisseries.

Le donjon sert aux gardes et aux domestiques. Le dernier étage sert de salle de garde.

 

La basse cour : c’est l’espace réservé aux commerçants, artisans (forgerons, cordonniers, tailleurs, boulangers…)  et les paysans qui viennent vendre leurs récoltes. Ils viennent s’y réfugier et demander protection au seigneur en cas de danger.

 

Le château fort est un lieu défensif contre tous les ennemis extérieurs.

Il est construit en pierre,  entouré par des fossés, des douves, protégé par des remparts qui comportent des créneaux, un chemin de ronde qui permet aux gardes de surveiller ses alentours.

Les hourds sont des palissades en bois construites pour protéger le chemin de ronde.

 

Les murs sont fortifiés et percés de meurtrières qui empêchent les flèches d’atteindre leur but mais qui permettent de tirer depuis l’intérieur du château.

Les murs sont parfois hérissés de pics en bois qui empêchent leur ascension.

Une herse ferme l’entrée du château et est doublée d’une porte en bois que l’on peut relever en cas d’assaut, c’est ce qui constitue le pont-levis.

 

Comment attaquer un tel château ?

 

Il existe différentes armes de siège :

 

* le bélier

* le mangonneau à roue de carrier

* le trépan

* le tonnelon

* l’arbalète à tour

* l’échelle

* la louve

* le mantelet

* la pierrière

* le scorpion

* la tour d’attaque

* le trébuchet

 

On attaque le château fort par des assauts, par un travail de sape (on creuse des galeries souterraines pour effondrer les murs et opérer une brèche), en en faisant un siège plus ou moins long, en utilisant la ruse…

 

 

A la fin du Moyen Age, le château ne joue plus son rôle défensif, il devient un château résidence où le seigneur et sa cour vivent.  On entre dans l’époque moderne.

 

 

 

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La monarchie absolue en France - 4e - 2010

13 Novembre 2010, 16:27pm

Publié par histege

LA MONARCHIE ABSOLUE EN FRANCE

 

 

chap 2 p 24-39

 

I. LOUIS XIV, UN MONARQUE DE DROIT DIVIN

 

     Louis XIV est né en 1638 et règne de 1643 à sa mort en 1715.

 

     Attention repère ! 1661-1715 : gouvernement personnel de Louis XIV.

 

1)     Un roi sacré

 

Louis XIV sacre par Rigaut

     Louis XIV en costume de sacre, tableau de Hyacinthe Rigaud, 1701 (doc 1 p 26)

Remarque : Louis XIV pose ici alors qu’il a 63 ans ; le tableau est fait largement a posteriori.

 

1.     D'après le tableau de Rigaud, quels sont les attributs du roi ? Quelle est leur signification ?

 

Louis XIV sacre par Rigaut

 

ATTRIBUTS DU ROI

SIGNIFICATION

sceptre

pouvoir politique de commandement : royauté issue de dieu (roi lieutenant de dieu sur terre)

épée dite de Charlemagne

pouvoir militaire : en particulier défense de l’Église catholique. Symbole de pouvoir, de vie et de mort

croix de l'ordre de Saint-Louis

décoration militaire réservée aux officiers catholiques

couronne royale

suzeraineté suprême, le plus haut degré de la noblesse (roi = chef des nobles)

main de justice

pouvoir judiciaire : mission de rendre la justice, que (d’après la Bible) doit remplir l'autorité royale, issue de la consécration divine

fleur de lys

symbole solaire

manteau bleu

tenue du grand prêtre dans la Bible hébraïque

 

     Ces attributs (ou regalia), et donc les pouvoirs auxquels ils correspondent, sont remis au roi le jour de son sacre, à Reims en 1654. Ils reprennent de nombreux attributs de Charlemagne. (Ils sont ensuite déposés dans l’abbaye royale de Saint-Denis et sont de nouveau utilisés à l’occasion du sacre du roi suivant).

 Le sacre (depuis le XIe s.) donne aux rois de France un caractère religieux. Il reprend le modèle de Pépin le Bref, sacré en 754 à Saint-Denis.

 

2) Un pouvoir de droit divin

 

Extraits de Bossuet, Politique tirée de l'Ecriture Sainte (manuel composé pour le Dauphin, dont il est le précepteur de 1670 à 1679) :

 

   1) « Considérez le prince dans son [palais]. De là, partent les ordres qui font aller [ensemble] les magistrats et les capitaines, les citoyens et les soldats, les provinces et les armées par mer et par terre. C’est l’image de Dieu qui, assis au plus haut des cieux, fait aller toute la nature. »

 

2)  « Dieu établit les rois comme ses ministres et règne par eux sur les peuples. Les princes agissent donc comme ses lieutenants sur terre [...]. La personne des rois est sacrée [...]. Dieu les fait oindre d'une onction sacrée [...]. Quand le prince a jugé, il n'y a pas d'autre jugement [...]. Il n'y a que Dieu qui puisse juger de leurs jugements [...]. »

 

 

Le "roi est l'image de Dieu", c'est-à-dire qu'il tient son pouvoir directement de dieu et non des hommes, ce qui en fait un pouvoir de droit divin. Comme le pouvoir du roi est d'origine divine, il n’est pas pensable de le critiquer : cela devient sacrilège et un crime de lèse-majesté (la critique est d’ailleurs souvent déplacée sur ses ministres qui sont alors incriminés). Les Français sont des sujets et doivent lui obéir.

 

Surnommé "Roi très chrétien", il est le chef de l'Église de France (Église gallicane). Il se veut indépendant par rapport au pape. Le roi veut établir l'unité religieuse dans son royaume. En 1685 (Édit de Fontainebleau), il révoque l'Édit de Nantes (mis en place par Henri IV) : la religion protestante est interdite et les protestants sont forcés de se convertir au catholicisme. Beaucoup (près de 100 000 personnes) doivent s'exiler, ce qui appauvrit le royaume.

Précision : de 1681 à 1698, les protestants ont l’obligation de loger les troupes (dragons) royales pour les forcer à se convertir au catholicisme, ce qui entraîne des résistances locales, comme à Orange.

  Dragonnades-d-Orange-1685.jpg

Dragonnade à Orange (1685), gravure de Jean Luyken.

source : http://platea.pntic.mec.es/~cvera/aplicacion/telemaque/histoire/dragonnades.jpg

 

3) Un pouvoir absolu avec des limites

 

L’État royal moderne, formé à la fin du Moyen Âge, prend un caractère absolu à partir de Louis XI et de François Ier, se renforce sous Louis XIII (avec le cardinal Richelieu, comme principal ministre) et culmine sous Louis XIV.

 

Le pouvoir est pyramidal et centralisé :

-         le roi n’a de comptes à rendre qu’à dieu et non aux hommes

-         Louis XIV gouverne seul, sans principal ministre, à partir de 1661. Les ministres, secrétaires d’État et conseillers préparent les lois et les décisions : mais, seul le roi décide.

-         les intendants exécutent les lois dans les généralités (régions administratives).

 

    Ainsi, le roi est sacré, avec un pouvoir de droit divin, absolu, personnalisé et centralisé.

 

Mais, son pouvoir n’est pas entièrement absolu. Il doit, par exemple :

-         respecter les lois fondamentales du royaume

-         transmettre l’intégralité du domaine royal à ses successeurs (il est donc simple usufruitier : les rois passent, la royauté demeure)

-         transmettre le pouvoir à son fils aîné (droit de primogéniture)

-         défendre la religion catholique

-         respecter les coutumes des provinces

-         veiller à être juste (éviter l’arbitraire)

-         faire face à des résistances au pouvoir absolu (venant de la population, des nobles et du parlement).

 

II. VERSAILLES, LE MIROIR DE LA MONARCHIE ABSOLUE

 

Louis XIV décide de quitter Paris pour s’installer en 1682 dans le château de Versailles, qu’il vient de faire construire. Le gigantisme architectural confine à la mégalomanie.

 

Le château relève de l’art classique, tant pour l’architecture, la sculpture que la peinture. De nombreux éléments sont empruntés à la Renaissance et à l’art gréco-romain.

L’architecture : les façades répondent à des critères de symétrie, d’ordre, de rigueur, de tranquille équilibre, de clarté :

- rez-de-chaussée : murs en bossage (pierres apparentes) et arcades

- 1er étage : étage noble : grandes fenêtres et avant-corps (balcons) avec des colonnes ioniques

- 2e étage : attique, rythmé par des fenêtres rectangulaires avec une balustrade.

 Les rues de la ville, les allées et les bassins des jardins forment des lignes qui convergent vers le château. Ce sont des jardins à la française, organisés selon des formes géométriques régulières, avec pour but : soumettre la nature à l’ordre humain, à l’esprit géométrique et rationnel. L’usage de l’eau (fontaines et bassins) tient davantage de l’art baroque.

 

Le répertoire est nourri par la mythologie gréco-romaine : héros et dieux grecs et romains (Poséidon, Diane, Hercule…).

 

Le Roy gouverne par lui même

 source : http://www.galeriedesglaces-versailles.fr/html/11/collection/c17.html

 

Le jeune Louis XIV s’associe lui-même au plus prestigieux des dieux grecs : Apollon (dieu de la lumière) et se fait représenter en « Roi-Soleil ». Cependant, la représentation apollinienne ne correspond qu’à la première partie de son règne (1653-1675). D’autres représentations, plus historiques, se succèderont jusqu’à la fin du règne.

 

    Le château est le lieu de démonstration du pouvoir royal absolu :

- la chambre du roi est au cœur du château et du parc. Elle donne côté cour (militaire et urbain) et côté jardin : le roi est au centre du pouvoir, au centre du royaume, au centre du monde.

- le château est le siège du gouvernement (conseils, bureaux…)

- la cour illustre la théâtralisation du pouvoir royal : les nobles doivent vivre à Versailles, sous la surveillance du roi. Ils sont transformés en courtisans qui perdent leur indépendance et sont soumis entièrement au roi (honneurs, pensions, charges, fêtes somptueuses… grâces et disgrâces). La vie de cour est rythmée par la journée du roi. La cour est un moyen de gouverner, en domestiquant la noblesse, vouée au culte du roi, quotidiennement mis en scène. Mais, les nobles se sentent mal logés dans les mansardes du château et certains trouvent trop pesante la théâtralisation du pouvoir royal ; bientôt, ils préfèrent les hôtels particuliers des environs du château.

 

III. UNE SOCIÉTÉ D'ORDRES INÉGALITAIRE

 

La société française est fondée sur les privilèges : droits ou avantages réservés à une catégorie de personnes.

 

    La théorie de la société d'ordres est formulée depuis plusieurs siècles :

 

         « Nous ne pourrions vivre ensemble en égalité de condition ; ainsi il faut par nécessité que les uns commandent et que les autres obéissent.

         Les uns sont dédiés particulièrement au service de Dieu ; les autres à conserver l’État par les armes ; les autres à le nourrir et le maintenir par les exercices de la paix. Ce sont les trois ordres ou États généraux. »

         Charles Loyseau, Traité des ordres et simples dignités, 1613.

 

1.     Quelles sont les deux catégories de personnes définies par l'auteur ?

- ceux qui commandent : bellatores

- ceux qui obéissent : laboratores

 

2.     Quelle est la fonction de chacun des trois ordres ?

- clergé : fonction sacerdotale (religieuse)

- noblesse : fonction guerrière et politique

- Tiers-État : fonction économique : travailler pour nourrir la société, en particulier les deux ordres supérieurs.

 

3.     Sur quel principe est fondée la division des trois ordres selon l'auteur ?

La division en ordres ou États est fondée sur l'inégalité. Pour Charles Loyseau, elle est « naturelle », nécessaire et voulue par dieu. L'inégalité commence dès la naissance.

 

Malet, gravure du XVIIe siècle, Paris, BNF 

Malet, gravure du XVIIe siècle, Paris, BNF - modifiée

 

 

ordre

privilèges

obligations

Fortune

sur 20 millions d'habitants

clergé

- haut clergé

 

- bas clergé

pas d'impôt, pas de services des armes, ne travaillent pas, ont leurs propres tribunaux

"don gratuit" versé à l'État

élevée : revenus des terres et dîme payée par le Tiers-État. Le bas clergé vit moins aisément

130 000 personnes

noblesse

- d'épée

 

 

- de robe

 

 

pas d'impôts et ne travaillent pas

 

pas d'impôt et travaillent pour l'État (propriétaires de leur charge-office)

 

service des armes

élevée :

- revenus des terres et pensions royales

 

- revenus des offices

300 000 personnes

Tiers-État

 

- bourgeois

- petit peuple des villes

- paysans

aucun privilège

 

- la taille (impôt) au roi

- impôts indirects au roi, dont gabelle (impôt sur le sel)

- la dîme (dixième de la récolte) au clergé

- redevances aux nobles

- bourgeois : élevée (commerce)

- petit peuple des villes : aisés ou pauvres

- paysans laboureurs : aisés

- grande masse des paysans : pauvres

98 % (près de 20 M)

dont 85 % de paysans

 

Conclusion :

    La société française est fondée sur l'inégalité de dignité, de droits, de devoirs et de fortune.

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La chanson des vilains de Verson - Normandie - exercice 5e - 2010

12 Novembre 2010, 13:48pm

Publié par histege

 

 

LES OBLIGATIONS DU PAYSAN DANS UNE SEIGNEURIE DE NORMANDIE

 

 

 

 

« Ils doivent amener la pierre

Toutes les fois qu'on peut en avoir besoin

Sans protester ni faire opposition.

Toujours au four et au moulin

Ils sont plus asservis que des chiens

Ils doivent ce travail toutes les fois

Que le seigneur veut faire bâtir.

Ensuite il faut curer le fossé.

Chacun doit y aller avec sa fourche.

 

Le premier service régulier de l'année

A assurer pour la Saint-Jean

C'est la fauchaison des prés.

Puis, après rassemblement de la récolte

Sa livraison au manoir

Quand on voudra bien leur faire savoir.

Ils doivent lors couper leurs blés

Les mettre en meule, les préparer

Le sergent de champart harcèle le vilain 

 

Il lui faut charger le champart dans sa charrette

Le porter à la grange du champart.

Quant à son blé à lui, il reste

Exposé au vent et à la pluie,

C'est son grand souci pour le vilain

Que son blé resté sur le champ

Où il risque de si grands dégâts.

 

Après vient la Notre-Dame en Septembre

Qu'il convient le porcage rendre

Si le vilain a huit pourceaux

Il en prendra les deux plus beaux.

A Noël doivent les poules

A Pâques fête que Dieu a établie

Ils doivent les moutonnages.

 

Et vient la Saint-Denis

Que les vilains sont ébahis

Il leur convient leur cens payer

S'ils ne peuvent payer au jour

Sont à merci de leur seigneur. »

 

Wace, La Chanson des vilains de Verson (Normandie), XIIe siècle.

 

 

questions sur le document

 

1.      Quel est l’auteur du document ? Quelle est la nature du document et sa date ?

2.      Dans quelle région de France se trouve-t-on ?

3.      Recherche dans le dictionnaire ce qu’est un vilain au Moyen Âge.

4.      Qui commande les paysans ? Par quel mot le bâtiment où il habite est-il désigné dans le texte ?

5.      Quel type de travail doivent faire les paysans dans la résidence du seigneur ?

6.      Quels sont les travaux agricoles que les paysans doivent fournir au seigneur ?

7.      Quels animaux d’élevage doivent-ils donner au seigneur ?

8.      Recherche dans le dictionnaire le sens du mot champart.

9.      Quel est le rôle du sergent ? Pour qui travaille-t-il ?

10.   Recherche la définition du mot cens dans ton livre à la page 92.

11.   À force de faire des travaux pour le seigneur, quel est le danger pour les récoltes des paysans ?

12.   Les paysans peuvent-ils refuser ce que leur demande le seigneur ? Que peut-il leur arriver dans ce cas ?

13.   Explique l’expression : « ils sont plus asservis que des chiens ».

 

 

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Art baroque et art classique - histoire des arts - 4e - 2010

3 Novembre 2010, 10:35am

Publié par histege

L’EUROPE MODERNE

XVIIe- XVIIIe siècles

 (suite et fin)

 

IV. L’ART BAROQUE ET L’ART CLASSIQUE

 

histoire des arts

 

Baroque et classicisme sont deux évolutions de l’art de la Renaissance (ca 1450- ca 1630), né en Italie.

 

 

Georges-de-la-Tour--Nouveau-ne.jpg 

 

 

Rubens - La descente de croix - 1614

Rubens - La descente de croix - 1614

huile sur bois, 420 par 310 cm - exposée dans la cathédrale d'Anvers

 

 

ronde de nuit version Rijkmuseum

Rembrandt - La ronde de nuit

(vrai nom : La compagnie de Frans Banning Cocq et Willem van Ruytenburch)

1642 - huile sur toile, 359 par 438 cm - conservée au Rijskmuseum, Amsterdam 

 

 

peintre

Georges DE LA TOUR

1593-1652

Pierre-Paul RUBENS

1577-1640

REMBRANDT

1606-1669

État

Royaume de France

Pays-Bas espagnols

Provinces-Unies

milieu social

plutôt aisé (fils de boulanger) et originaire du Tiers-État, il parvient aux portes de la noblesse

d’origine bourgeoise (père avocat), il accède à la noblesse par anoblissement.

milieu aisé (fils de meunier), il entre dans la haute société bourgeoise par mariage, s’enrichit, mais finit ruiné

milieu de travail

bourgeoisie, noblesse, clergé et roi

Bourgeoisie, noblesse, clergé et rois

bourgeoisie

titre

Le nouveau-né

La descente de croix

La ronde de nuit

date

vers 1648

1614

1642

scène représentée

naissance (un nouveau-né) : scène profane ou religieuse.

scène religieuse : descente de croix du corps de Jésus (après sa crucifixion)

sortie d’une compagnie de miliciens : scène profane

taille

petite dimension pour être vu dans une maison de manière intime et privée

grande dimension pour être vu par la foule, de manière publique, notamment dans une cathédrale

grande dimension pour être vu dans une garnison, puis (amputé) dans l’hôtel de ville

lignes et formes

formes simples : triangle, ovale, rectangle. Symétrie : impression de stabilité et d’équilibre

diagonale avec une sorte de spirale (vis) : donner une impression de mouvement (échelle et croix : rappel de la verticalité)

pas de lignes directrices (mais lignes des arquebuses... allant plutôt vers l’extérieur) ; tendance d’ensemble vers l’avant et la gauche)

distribution de la lumière

elle naît derrière la main de la sage-femme, dore la tête de l’enfant, puis se reflète sur la mère… La source est mystérieuse (bougie ?) : miracle et fragilité de la vie

elle naît du corps de Jésus renforcée par son linceul et se reflète sur les visages des autres personnages : lumière divine (non naturelle)

la lumière, restreinte, naît :

- côté gauche du tableau et s’évase, en éclairant surtout trois ou quatre personnages, notamment leurs visages (dont le capitaine et surtout la jeune fille et le lieutenant), légèrement diffuse ailleurs

- ou à partir de la jeune fille (rayonnement)

- ou encore en haut, à l’avant-scène et oblique et vers les personnages

couleurs

nuances de couleurs : exemple passage du mauve au rouge vermillon : idée de calme et de chaleur

opposition brutale des couleurs entre les tons chauds et les tons froids : intensité dramatique

couleurs sombres dominent avec beaucoup de nuances ; place réduite des couleurs vives

impression (adjectifs)

équilibré, stable, sobre, calme, intime, émouvant…

mouvementé, surchargé, théâtral, religieux, dramatique, pathétique…

asymétrique, mouvementé, actif, presque désordonné, festif, divers (psychologie réaliste des personnages)…

espace religieux

monde catholique

monde catholique

monde protestant

Art/style

CLASSIQUE

 

BAROQUE

 

BAROQUE

 

clair-obscur : technique picturale qui estompe les contours, avec beaucoup de nuances obtenues en gommant plusieurs couches de peinture. Elle permet de moduler la lumière sur un fond sombre pour créer une impression de relief et de profondeur.

 

Le baroque (en Italie, Espagne et Flandre notamment) est surtout lié à la réforme catholique contre les protestants : sensibilité, émotion, exubérance, mouvement. Il est repris par certains princes et bourgeois.

Le classicisme veut mettre de l’ordre et de la régularité (art royal notamment, comme en France).

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L'Europe aux XVIIe et XVIIIe siècles - 4e - 2010

2 Novembre 2010, 22:55pm

Publié par histege

L’EUROPE MODERNE

XVIIe- XVIIIe siècles

 

Histoire

Chap 1 p 8-23

 

Objectif : montrer que l’Europe est divisée et diverse et qu’elle devient un pôle de puissance mondial.

         Quels sont les grands contrastes de l'Europe aux XVIIe et XVIIIe siècles ?

 

I. L'EUROPE DES ROIS

 

Comment l'Europe moderne s'est-elle constituée ?

Quels sont les types d’États d’Europe ? Quels sont les grands États d’Europe ?

 

         L'Europe est politiquement divisée en de multiples États :

- ce sont des monarchies (ou royautés) et quelques empires (Saint Empire, Empire russe, Empire ottoman). Le pouvoir se transmet généralement de manière héréditaire, au sein d’une même famille, formant de dynasties.

Remarque : dans l’empire ottoman, le souverain prend le titre de calife (voir programme de 5e).

- quelques républiques (gouvernées par une famille princière en général).

Les Habsbourg sont la famille la plus puissante d’Europe (du début du XVIe siècle au milieu du XVIIe siècle) : elle porte le titre d’empereur, dirige l’Espagne, le Saint-Empire (voir carte)… et la plus grande partie des colonies européennes (notamment en Amérique).

Remarque : le Saint-Empire est morcelé politiquement en de nombreux petits États

 

         Quelle est la situation religieuse de l’Europe ?

L'Europe est très divisée en matière religieuse :

- tous les Européens croient en dieu et sont, en général, soumis à l'obligation de suivre la religion de leur prince

- la plupart sont chrétiens, soit orthodoxes (Est : suivent des patriarches), soit catholiques (Sud-Ouest : suivent le pape), soit protestants (Nord-Ouest : suivent différentes Églises, notamment les luthériens, les calvinistes et les anglicans)

- il y a des musulmans au Sud-Est et des minorités juives partout en Europe.

Rappel : aucune de ces religions n’est d’origine « européenne ». La plus anciennement établie est la religion juive, ensuite la religion chrétienne qui a su s’imposer et enfin l’islam.

 

Les États et les religions sont les principaux facteurs de guerre :

 

Les guerres sont très fréquentes et meurtrières, en particulier la guerre de Trente Ans. Au XVIIe siècle, l’état de guerre dure souvent plus longtemps que l’état de paix : en moyenne 58 années pour les principaux États. Ainsi, de 1610 à 1715, la Pologne a été 85 ans en guerre, la Russie 79, l'Espagne 74, les Provinces-Unies (Pays-Bas) et la France 57 ans.

 

- Les guerres religieuses sont également fréquentes jusqu’au milieu du XVIIe siècle, en particulier entre chrétiens, spécialement entre catholiques et protestants. Elles interviennent par intermittence entre chrétiens et musulmans, entre lesquels il y a toujours un état de guerre latent.

- Les guerres étatiques se multiplient. Depuis le milieu du XVe siècle, certains Etats se donnent une organisation plus efficace, appelée État moderne :

-> volonté d’agrandir le territoire et d’avoir plus d’habitants pour collecter plus d’impôts, avoir plus de ressources, recruter plus de soldats…

-> pour cela, il faut une administration plus efficace et une armée permanente.

 

Conséquences :

- les rapports de puissance changent. Les États hégémoniques d'Europe sont successivement l'Espagne (1500-1648), la France (1648-1714), puis l'Angleterre (1714-1914)

- les guerres modifient les frontières. À la fin du XVIIIe siècle, certains États, comme le royaume de France, se sont agrandis. L’Europe est divisée et marquée par l’instabilité politique.

 

Vocabulaire :

confession : manière de pratiquer une même religion

hégémonie : domination d’un Etat

 

II. L’EUROPE DU PLUS GRAND NOMBRE

 

Extrait du Livre de raison de Joseph Bastide et Valérie Origet :

 

prénoms des enfants de J. Bastide et V. Origet

sexe

date de naissance

date du décès

Âge au décès

M

F

François

x

 

26-9-1668

29-1-1669

4 mois

Antoinette

 

x

20-2-1670

29-5-1674

4 ans et 3 mois

André

x

 

26-2-1671

15-8-1704

33 ans et 6 mois

Marie

 

x

31-10-1672

3-12-1676

4 ans et 1 mois

François

x

 

28-12-1673

10-9-1679

5 ans et 9 mois

W

 

x

29-1-1675

 

 

Anne

 

x

18-9-1676

17-6-1678

1 an et 9 mois

X

 

x

28-12-1678

9-3-1685

6 ans et 3 mois

Y

x

 

5-2-1682

14-2-1684

2 ans

Z

x

 

27-6-1683

 

 

 

1)        Combien d’enfants Joseph Bastide et Valérie Origet ont-ils eu ? 10

 

2)        Combien de filles ? 5

 

3)        Combien de garçons ? 5

 

4)        Combien de leurs enfants ont survécu plus de 1 an ? 9

 

5)        Combien ont passé l’âge de 6 ans ? 4

 

6)        Combien sont encore vivants au moment où J. Bastide termine cette page ? 2

 

7)        En combien d’années, Valérie Origet et Joseph Bastide ont-ils eu tous ces enfants ? 15 ans

Remarque : une naissance, en moyenne, tous les un an et demi. L’intervalle intergénésique (entre deux conceptions) est réduit.

 

8)        Un des fils survivants est mort à 35 ans. Combien reste-t-il d’enfants pour continuer la lignée ? (donne leur sexe). Un seul survivant : une fille. La descendance masculine s’éteint.

 

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la natalité est forte, mais la mortalité également, surtout la mortalité des enfants. On fait beaucoup d’enfants dans l’espoir d’avoir des survivants et autant de bras pour travailler. Peu parviennent à l’âge adulte. Résultat : la population européenne augmente peu.

 

1)         La nature du document est celle d’un graphique, précisément d’un diagramme à trois courbes.

2)         Le nombre des décès augmente brutalement de juin 1692 à juin 1694 : on passe d’une vingtaine de morts par mois à un maximum (pic de mortalité) de 120. Ensuite, le nombre diminue.

3)         Le nombre des naissances diminue fortement entre le début de 1692 et la fin de 1694 : 1/3 de naissances en moins.

4)         Le prix du blé augmente fortement et régulièrement entre les mêmes dates : il est multiplié par 4.5. Ensuite, il baisse.

5)         L’augmentation du prix du blé entraîne l’augmentation du nombre de décès et la baisse du nombre des naissances. Le blé devenu rare et cher provoque la famine.

Rappel :

- famine : manque général de vivres.

- disette : manque temporaire et partiel de vivres.

6)         L’augmentation du prix du blé peut être provoquée :

-         par de mauvaises récoltes, liées aux mauvaises conditions climatiques (sécheresse, froid, gel, inondations…). C’est l’exemple de Rouen.

-         destructions de récoltes par les  guerres

7) Colorier la zone où les décès sont supérieurs aux naissances.

8) À partir du milieu de l’année 1694, il y a une phase de récupération (assez limitée) et de « retour à la normale » (enfin presque !).

 

9) Les années 1692-1694 correspondent à une crise démographique : hausse brutale de la mortalité suivie d’une diminution du nombre des mariages (nuptialité) et des naissances.

 

Tendances d’ensemble :

- De 1600 à 1740, la population européenne n’augmente guère en raison des crises démographiques.

- À partir de 1740, des changements apparaissent : dans l’Europe du Nord-Ouest (notamment en Flandre), on supprime la jachère (repos de la terre) pour cultiver des plantes fourragères (luzerne…), ce qui permet de développer l’élevage, d’avoir plus de lait, de viande et de fumier. L’intensification et l’extension (défrichement) des cultures permettent de nourrir plus d’hommes et de rendre plus rares les crises démographiques. La population de l’Europe croît d’1/3 entre 1700 et 1800, passant de 120 à 180 millions.

 

Remarque : l’Europe est la première région du monde à commencer sa « transition démographique ».

 

III. L’EUROPE DES MARCHANDS

 

Doc 1 p 16 :

         Qu’est-ce qui fait la richesse d’Amsterdam et des Provinces-Unies ?

La bourse d’Amsterdam est la plus grande place financière d’Europe :

- les marchands empruntent de l’argent à des banquiers ou financiers qu’ils remboursent plus tard avec intérêt : c’est le crédit.

- usage du billet de banque (papier monnaie).

La finance et le commerce font la richesse des Provinces-Unies : les riches bourgeois deviennent de plus en plus puissants. C’est la naissance du capitalisme (marchand et financier) moderne. La bourgeoisie industrielle, marchande et financière poursuit son ascension triomphale, notamment dans l’Europe protestante.

 

Carte 3 p 17

    Quel est le cœur économique de l’Europe ?

Le cœur économique de l’Europe est l’Europe du Nord-Ouest (Provinces-Unies, Flandre, bassins de Paris et de Londres) : cœur industriel (textile, métallurgie), commercial, financier. Ce n’est plus l’Italie du Nord et la Méditerranée qui dominent. (L’Atlantique s’esquisse comme le centre du commerce mondial.)

Remarques : le cœur du commerce mondial se localise dans des métropoles boursières successives :

- XVIe siècle : domination de la bourse d’Anvers

- XVIIe : bourse/banque d’Amsterdam

- XVIIIe-1918 : banque d’Angleterre et bourse de Londres

- depuis 1919 : bourse de Wall Street à New York.

 

Carte du commerce hollandais au XVIIe siècle :

Source: http://www.odu.edu/~mcarhart/hist102/images.htm

 

         Comment s’effectue le grand commerce international ?

 

Le grand commerce international est une autre source d’enrichissement :

- les compagnies de commerce (hollandaises, anglaises, françaises, espagnoles et portugaises)

- le commerce triangulaire, fondé sur le commerce des esclaves (ou traite des noirs), pratiqué par les pays atlantiques (Portugais, Espagnols, Français, Anglais…), entre l’Europe, l’Afrique (achat et capture d’esclaves) et l’Amérique.

         Les bateaux quittent les ports de l’Atlantique, chargés de pacotille (marchandises de peu de valeur), qui est échangée en Afrique, dans le golfe de Guinée contre des esclaves, achetés à des populations noires qui pratiquent l’esclavage. Deuxième solution : des mercenaires débarquent des bateaux et capturent des noirs (razzias) qu’ils réduisent en esclavage. Les esclaves, entassés par centaines dans des bateaux négriers, sont déportés en Amérique, où ils sont vendus et soumis à des travaux forcés perpétuels. Les bateaux reviennent en Europe chargés de produits tropicaux (sucre, tabac…). Ainsi, un bateau réalise trois profits successifs dans un circuit triangulaire.

         Ce commerce enrichit les bourgeoisies marchandes et les villes portuaires. Ainsi, est-ce le cas pour le royaume de France de Bordeaux, La Rochelle, Nantes, Saint-Malo….

Remarque : c’est dans cette période que l’Europe accède à la suprématie économique mondiale, surpassant l’Asie (Inde et Chine notamment).

 

IV. L’ART BAROQUE ET L’ART CLASSIQUE

 

     Pour cette dernière partie du cours, voir L'Europe aux XVIIe et XVIIIe siècles (suite) - 4e - 2010

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Déchets électroniques et développement durable - correction de l'évaluation - 5e - 2010

1 Novembre 2010, 11:05am

Publié par histege

DÉCHETS ÉLECTRONIQUES ET DÉVELOPPEMENT DURABLE

correction de l’évaluation

 

 

Pour voir le sujet : Recyclage des déchets électroniques et développement durable - évaluation - 5e - 2010

 

1)     Les matériaux électroniques les plus facilement récupérables sont le plastique, le verre, les métaux de base (cuivre, aluminium ou métaux ferreux), les métaux précieux (or, argent, palladium, platine) et les métaux spéciaux (indium, tellure).

 

2)     Les matériaux les plus dangereux sont les métaux lourds (mercure, cadmium, plomb…) et les produits organiques (retardateurs de flammes…).

 

3)     Le tonnage annuel des déchets électroniques est estimé à l’échelle mondiale à 20 à 50 millions de tonnes (plus de 40 millions de tonnes, d’après le doc 1).

 

4)     Les plus grands producteurs de déchets électroniques sont les États-Unis (1er rang), la Chine (2e rang), les Émirats Arabes Unis et l’Union européenne (Allemagne, France…).

 

5)     Une grande partie des déchets non recyclés finit dans les pays pauvres (en Afrique et en Asie ou émergents (Inde…). Explications :

- les pays riches (Etats-Unis, Union européenne, Émirats Arabes Unis…) déversent, y compris clandestinement, une part importante de leurs déchets dans les pays pauvres. Cela s’explique par les dangers que présente la pollution et par les coûts de retraitement des déchets.

- les pays émergents (Chine, Inde…) connaissent une très forte augmentation du tonnage des déchets produits par le développement rapide de l’économie et l’augmentation de la consommation.

 

6)     Les populations qui s’occupent du recyclage en Inde sont mal équipées et sont victimes des inhalations toxiques, « sans parler des effets dévastateurs pour l’environnement ».

 

7)     L'acteur est dans le cas d'Ash Recyclers une entreprise.

 

8)     Ash Recyclers intervient à Bangalore (une des capitales mondiales de l’informatique), dans l’Union Indienne.

 

9)     Ash Recyclers retraite (reconditionne : remet en état de marche) 90 à 95 % des ordinateurs, des imprimantes, des fax… usagés.

 

10) Les produits recyclés sont vendus à des étudiants ou des familles peu fortunés d’une part et à des micro-entreprises d’autre part.

 

11) Les produits restants sont vendus en pièces détachées ou adressés à des recycleurs spécialisés.

 

12) Les actions mises en place par Ash Recyclers répondent en grande partie aux exigences du développement durable :

 

(enjeu)

impact économique

(enjeu)

impact social

(enjeu)

impact environnemental

- réutilisation des matières premières et des composants

- création de richesses (activité économique industrielle) : développement économique

- apport de revenus aux familles des employés (réduction du chômage et de la pauvreté)

- réduction des problèmes de santé publique

réduction de la pollution (en particulier par les produits toxiques) : protection de l’environnement

 

 

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